• CARCINOME BASOCELLULAIRE

     Carcinome Basocellulaire

    Ce qu'on en disait en 1979

    CARCINOME BASO-CELLULAIRELa description qui suit est tirée du livre qui nous servait de référence lors de mes études d'infirmière en Belgique (de 1978 à 1981).  

    Le carcinome basocellulaire (on dit aussi "Epithélioma baso-cellulaire) :

    L'Epithélioma basocellulaire est le cancer le plus fréquent de la peau.

    La lésion primitive se manifeste par de petites nodosités cireuses, délimitées par une bordure translucide. Il y a possibilité de télangiectasie*, de croûtes, et éventuellement d'ulcération. Ces tumeurs peuvent être pigmentées, multiples, superficielles ou kystique.

    Les lésions apparaissent le plus souvent au visage entre la démarcation du duvet et la lèvre supérieure. 

    L'Epithélioma basocellulaire est caractérisé par l'invasion et l'érosion des tissus voisins, mais il ne forme des métastases que rarement. Toutefois, si on néglige cette lésion, il peut en résulter une perte du nez, de l'oreille ou de la lèvre.

    Il existe 6 types cliniques de carcinomes basocellualires; les autres lésions liées à cette maladie apparaissent comme des taches brillantes, plates, grises ou jaunâtres.

    L'Epithélioma Spino-Cellulaire est moins fréquent mais plus important, puisque c'est un cancer invasif... (je n'en parlerai pas dans cette page, n'y étant pas directement confrontée)

    Approche thérapeutique :

    Le traitement dépend de l'emplacement de la tumeur, du type de cellules en cause (emplacement et profondeur), des désirs du client du point de vue esthétique, des traitements antérieurs et enfin de l'invasion possible des ganglions métastasiques.

    Le traitement habituel de ces deux types de cancers est le curetage suivi d'une électrocoagulation (cautérisation). Ce procédé est fondé sur le fait que, dans chaque cas, la tumeur est plus molle que la peau environnante, cela permet de contourner la tumeur à l'aide d'une curette et d'en apprécier l'étendue. On enlève la tumeur et on en cautérise la base....

    On peut utiliser aussi l'excision chirurgicale, la radiation et la destruction chimique....

    ...

    Enseignement et prévention :

    Les examens de contrôle doivent se faire régulièrement; ils comprennent la palpation des ganglions adjacents. Dans l'enseignement au client, on insiste sur les points suivants :

    • Eviter l'exposition inutile au soleil, surtout au moment où les rayons ultraviolets sont les plus intenses (entre 10 et 14 h).
    • Appliquer une crème ou une lotion anti-solaire. ...
    • Porter des vêtements protecteurs appropriés (ex. un chapeau à large rebord, des vêtements à manche longues, etc., mais ceux-ci ne procurent pas une protection complète contre les rayons ultraviolets).
    • Traiter les nævi ou grains de beauté qui , de part leur localisation, sont sensibles à la friction et à l'irritation.
    • Surveiller toute indication possible de malignité d'un nævus (comme l'augmentation de son volume, l'ulcération, un saignement ou une exsudation séreuse).

    Réf. "Traité des soins infirmiers en médecine-chirurgie" - Brunner-Suddarth. Edition du Renouveau Pédagogique Inc. Ottawa, Canada, 1979.

    * Télangiectasie = La télangiectasie  est la dilatation de petits vaisseaux cutanés, formant de fines lignes rouges, parfois violettes, d’une longueur allant de quelques millimètres à quelques centimètres.

    CARCINOME BASO-CELLULAIRE                 CARCINOME BASO-CELLULAIRE                   CARCINOME BASO-CELLULAIRE 

    Ce qu'on en dit en 2014

    CARCINOME BASO-CELLULAIRE  Les informations qui suivent proviennent du site internet du

    Syndicat National des Dermatologues - Vénéréologues

    Les carcinomes basocellulaires sont les cancers les plus fréquents de l’adulte et représentent la majorité des cancers cutanés. 

    La lésion caractéristique du carcinome basocellulaire est la perle c’est à dire une petite papule de quelques millimètres très ferme, indolore, translucide et non pigmentée le plus souvent qui est parcourue de petits vaisseaux.

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    Les carcinomes basocellulaires superficiels représentent un groupe de bons pronostics. Les carcinomes basocellulaires nodulaires sont considérés comme des tumeurs de risques intermédiaires essentiellement en fonction de la localisation de la taille de la lésion. Bien entendu ces lésions ne donnent jamais de métastases mais sont à risque de récidive locale en cas d’exérèse incomplète.
    Le carcinome basocellulaire infiltrant est un type de carcinome basocellulaire dont le traitement chirurgical doit être plus large en raison du risque d’exérèse initiale incomplète et donc de récidive. Le traitement des carcinomes basocellulaires repose sur la chirurgie en particulier pour les formes infiltrantes et nodulaires.
    Pour le carcinome basocellulaire superficiel, les alternatives sont à discuter en particulier en cas de lésions de grande taille ou situées sur une zone esthétique (visage, décolleté). Ces alternatives sont l’imiquimod, immodulateur, en application locale, et la photothérapie dynamique.

    Dossier réalisé par des dermatologues référents du Syndicat National des Dermatologues Vénéréologues

     

    CARCINOME BASO-CELLULAIRE Les informations qui suivent proviennent du site internet de la 

    Société Française de Dermatologie

    Dernière Mise à jour, le 1-10-2014

    Deux grands types de cancers se développent à partir des cellules de l'épiderme, ou kératinocytes, les carcinomes basocellulaires et les carcinomes spinocellulaires ; ils diffèrent par leur comportement et leur pronostic.

    Les carcinomes cutanés sont les plus fréquents des cancers humains de l'adulte, et sont aussi les plus fréquents des cancers de la peau. Parmi les carcinomes cutanés, on en distingue trois groupes différents :

    Carcinome baso-cellulaire

       

    Comme je l'ai écrit plus haut, je m'attacherais uniquement au basocellulaire ;o)

    • Les carcinomes basocellulaires, appelés ainsi parce qu'ils se développent à partir de la couche la plus profonde, encore appelée basale, de l'épiderme.

    .......

    Des cancers très fréquents

    Les carcinomes basocellulaires sont les cancers cutanés les plus répandus et leur fréquence est probablement sous-estimée, car ils ne sont pas déclarés dans les registres qui comptabilisent les cancers. On estime qu'il y a environ 70 à 80 nouveaux cas par tranche de 100 000 habitants repérés par an, soit chaque année environ 40 à 50 000 nouveaux cas pour l'ensemble de la population française. Globalement, les carcinomes spinocellulaires sont approximativement 4 fois moins fréquents.

    Les carcinomes basocellulaires sont diagnostiqués à partir de 50 ans et les carcinomes spinocellulaires se rencontrent plutôt à partir de 60-65 ans. Les carcinomes touchent aussi bien les hommes que les femmes, avec toutefois une prédominance masculine pour les spinocellulaires.

    COMPRENDRE

    Un rôle primordial de l'environnement

    Les personnes ayant le plus de risques d'être atteintes par ce type de cancers ont la peau claire, les yeux et les cheveux clairs, ont des difficultés à bronzer et prennent facilement des coups de soleil.

    ...

    Les carcinomes basocellulaires, en revanche, se développent plus volontiers chez des sujets ayant eu des expositions solaires excessives, brutales et répétées, sur une peau non préparée et plutôt dans l'enfance. Pour ce type de carcinomes, il n'y a donc pas à proprement parler de professions exposées, il s'agit plutôt de personnes qui ont des activités de loisirs ou qui voyagent dans des pays à fort ensoleillement et qui se trouvent en situation d'attraper des coups de soleil.

    Ces situations sont surtout dommageables lorsqu'elles surviennent de façon répétée au cours des 20 premières années de vie. Vu l'importance de l'exposition solaire dans l'apparition des deux types de carcinomes cutanés, il apparaît clairement que la protection solaire est le meilleur moyen de les prévenir.

    ....

    Les carcinomes basocellulaires sont des tumeurs qui n'ont qu'une malignité locale, ils ne produisent pas de métastases, ni dans les ganglions, ni à distance. Si on les laisse évoluer longtemps, sans les traiter, ils peuvent se développer en profondeur et envahir les tissus qui se trouvent sous la peau, un muscle, un os ou même l'organe qui se trouve sous la lésion cutanée. De nos jours, de telles évolutions sont devenues très rares.

    ...

    Les causes du carcinome, cancer de la peau

    La grande responsable est l'exposition irraisonnée aux rayons du soleil

     

    SFD

    Si tous les individus ne sont pas égaux devant le soleil, pour certains, le tribut à payer est plus lourd que pour d'autres.

    La principale cause connue des cancers cutanés est l'exposition solaire excessive, et les conséquences de cette exposition peuvent être aggravées par le profil génétique de l'individu (les personnes à peau claire, qui sont facilement sujettes aux coups de soleil, sont plus à risque que les individus à peau mate qui bronzent facilement sans brûler). Ceci est aussi le cas dans un certain nombre d'affections génétiques rares telles que l'albinisme, le xeroderma pigmentosum ou "maladie des enfants de la lune", et la naevomatose basocellulaire, aussi appelée syndrome de Gorlin.

    Les méfaits des rayons UV

    Les rayons ultraviolets du soleil sont capables de provoquer des anomalies au niveau du noyau des cellules de l'épiderme, que l'on appelle les kératinocytes, et de leur ADN (le support de notre code génétique). Certains gènes sont particulièrement sensibles aux irradiations UV, ce qui entraîne des mutations avec comme conséquence des hyperactivations ou, au contraire, des pertes d'activité des gènes concernés. Dans le cas de la cancérisation, il y a notamment des activations d'oncogènes, c'est-à-dire de gènes qui favorisent la multiplication des cellules et donc l'apparition de cancers, et des inhibitions de gènes suppresseurs de tumeurs, c'est-à-dire de gènes qui freinent la prolifération des cellules.

    Ce déséquilibre entre les gènes régulateurs aboutit à une perte du contrôle de la multiplication et de la prolifération cellulaires, qui est à l'origine de la cancérisation des cellules de l'épiderme. Pendant très longtemps, l'organisme s'avère capable de repérer et de détruire les cellules qui sont porteuses d'un patrimoine génétique erroné, mais avec le temps, cette faculté s'épuise, et c'est à ce moment que le cancer peut commencer à se développer.

    Les cabines de bronzage

    Les études épidémiologiques, bien que discordantes, montrent une tendance à l'augmentation du risque de carcinomes cutanés chez les personnes utilisant précocement dans la vie, et régulièrement ensuite, des cabines de bronzage, et les autorités sanitaires de très nombreux pays déconseillent très fortement l'usage de ces cabines. Pour en limiter les méfaits, un encadrement strict (formation spécifique des esthéticiennes, interdiction d'utilisation avant 18 ans, affichage des médicaments photosensibilisants dans les salles d'attente…) a été mis en place depuis quelques années.

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    Conseil contre le carcinome, cancer de la peau

    Se méfier du soleil

     

    Dès le plus jeune âge et la vie durant, la meilleure prévention contre les cancers cutanés consiste en une protection efficace contre les rayonnements solaires.

    La prévention des carcinomes cutanés repose sur une éducation des risques liés à l'exposition solaire dès l'enfance et une protection efficace dès le plus jeune âge. Ce sont principalement les irradiations solaires intermittentes importantes lors de l'enfance et de l'adolescence qui font le lit des carcinomes basocellulaires qui vont apparaître à partir de la cinquantaine. De plus, le fait d'avoir entamé son "capital solaire" dans l'enfance et d'avoir ensuite une profession à risque favorise le développement de lésions de kératose solaire et renforce la probabilité de survenue de carcinomes spinocellulaires.

    Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent

    A ce jour, aucun moyen médicamenteux ou nutritionnel permettant de bronzer sans risque n'a fait la preuve de son efficacité préventive contre les cancers cutanés. Si les pilules de bronzage à base de carotène donnent certes, un teint hâlé, elles n'empêchent pas les coups de soleil, et il n'y a aucune preuve qu'un renforcement des apports en bêta-carotène empêche les cancers cutanés. Seule une utilisation rationnelle et rationnée des rayons solaires, complétée par une protection efficace, permet de diminuer le risque de carcinomes cutanés.

    Surveiller sa peau de près

    Face à une lésion chronique de la peau qui change, qui s'ulcère ou qui saigne légèrement, le réflexe doit être la consultation rapide d'un dermatologue de façon à permettre un diagnostic précoce et, par voie de conséquence, un traitement simple et efficace.

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    Traitement du carcinome

    Un traitement avant tout chirurgical

     

    Marges de sécurité

    Le traitement des carcinomes est basé sur la chirurgie dermatologique qui doit s'attacher à retirer totalement la tumeur et une zone de peau saine tout en limitant les conséquences esthétiques ou fonctionnelles éventuelles de la perte de peau.

    Il est reconnu par l'ensemble des médecins spécialisés dans la prise en charge des cancers cutanés que le traitement primaire des carcinomes baso et spinocellulaires est chirurgical. Les autres modalités de traitement n'entrent en ligne de compte que s'il y a impossibilité ou contre-indication formelle à la chirurgie. Pour la majorité des carcinomes, la chirurgie est efficace pour traiter la tumeur et son retentissement esthétique et fonctionnel est extrêmement faible.

    Des règles précises

    La chirurgie des carcinomes suit des règles bien codifiées, l'une des plus importantes étant la réalisation d'une exérèse qui doit dépasser le périmètre visible de la lésion que l'on enlève. En enlevant une zone de tissu sain autour de la lésion, à la fois en surface et en profondeur (ce que l'on appelle la marge d'exérèse), le chirurgien contribue à diminuer le risque de récidive à partir de quelques cellules anormales qui se seraient éventuellement trouvées en périphérie de la lésion.
    ...

    Pour les carcinomes basocellulaires, cette marge d'exérèse varie de 3 à 10 mm autour de la lésion, en fonction de la localisation ainsi que du type clinique et histologique particulier. Pour les carcinomes spinocellulaires, la marge d'exérèse minimum est de 5 mm, elle est souvent de 10 mm, voire plus.

    Le geste chirurgical est réalisé par un médecin connaissant bien les cancers de la peau et la chirurgie cutanée, un dermatologue ou un chirurgien plasticien notamment.

    Conjuguer de bons résultats carcinologiques et esthétiques

    En fonction de la taille de la tumeur, de sa localisation et de la marge d'exérèse requise, le morceau de peau qu'il faudra enlever peut avoir des dimensions très variables. Ce sont donc ces 3 éléments qui vont dicter le type d'intervention.

    Chaque fois que possible sur le plan fonctionnel et esthétique, la zone d'exérèse bénéficie d'une simple suture, ce qui donne les cicatrices les moins visibles ; dans ce cas, tout est réglé en une semaine à 10 jours.

    Si la suture simple n'est pas possible, on peut soit laisser la cicatrisation se faire seule avec l'aide de pansements gras cicatrisants "interface" qui permettent souvent d'obtenir une cicatrice de bonne qualité, mais nécessite deux mois à deux mois et demi, soit recouvrir la zone opérée par un morceau de peau que l'on déplace d'une zone voisine (technique dite des lambeaux cutanés) ou avoir recours à une greffe de peau, avec des délais de cicatrisation de l'ordre de 3 semaines pour les lambeaux à 2 mois pour les greffes.

    Un suivi clinique rapproché

    Une fois la lésion retirée, le malade doit être suivi régulièrement pour repérer une éventuelle récidive (tous les 6 mois la première année, puis sur une base annuelle) ou l'apparition éventuelle d'une autre lésion, car il faut savoir que si l'on a déjà eu un carcinome cutané, on a un risque accru d'en développer un autre. Il faut par ailleurs renforcer la protection solaire (voir "conseils")

    ...

    CARCINOME BASO-CELLULAIRE  Pour ceux ou celles qui veulent encore plus de précisions :

    1/ Liens vers sites visités : 

    2/ Consultez votre médecin traitant et/ou un dermatologue

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